Itinéraire pour la visite d’une Rome mystérieuse

Publié le : 07 juin 202311 mins de lecture

La ville de Rome a toujours exercé sur l’Homme une certaine fascination, c’est le lieu où l’art et la culture et les anciennes traditions se mélangent en une union indivisible, mais la capitale est une ville « particulière » et mystérieuse sous différents aspects. Découvrez une visite de Rome sous une lumière différente, en suivant les pas invisibles de la déesse Iside.

Plan de l’article

Les lieux à visiter

Le premier lieu à visiter est le Colisée, dont le vrai nom est l’amphithéâtre Flavien, construit par l’empereur Vespasien. Il y a qui dit que le nom Colosseum dérive du fait que c’était un grand temple diabolique et que les sorciers se tournaient vers leurs adeptes en disant… : « Colis eum ? » cioe’…. » adori lui ? ».

Le colisée était un lieu d’émotions fortes si l’on pense à la mort des hommes et des bêtes sauvages et pour tous cela représentait un lieu lié à la négativité, dans la tradition populaire du ‘500 on croyait que l’arène était la maison des démons et des sorciers. Cellini, par exemple, raconte, dans l’une de ses biographies, avoir participé à des rites magiques à l’intérieur du colisée pour retrouver la belle Angélique, une Sicilienne dont il était amoureux.

Cellini, a été, alors, révélé par ces démons, toujours sur son admission, même un trésor dans les environs de la ville ‘, et il est dit que l’artiste a fait le tour avec les nécromanciens dans les forums impériaux à la recherche de, précisément, ces anciens trésors.

Le dieu Mithras serait né d’un rocher le 25 décembre, Natalis Solis Invicti, jour de la naissance du soleil invincible et qu’alors il coïncidera avec le Noël chrétien. La mission de Mithra était claire, sauver l’humanité et pour ce faire le dieu devait tuer et répandre sur la terre le sang de l’animal symbole de la vie, un taureau. La tâche de Mithra était loin d’être facile, certains animaux comme le scorpion, le chien et le serpent, symboles du mal, ou mieux du « chaos », s’opposaient à son entreprise. Le Dieu réussit cependant à tuer le taureau, dont le sang versé sur la terre a donné naissance à la vigne, de la moelle au grain et de la graine aux animaux utiles. Le choix des animaux qui s’opposent à la tauroctonie n’est pas fortuit ; en effet, les rituels étaient célébrés surtout à l’équinoxe de printemps, vraiment dans le signe du « taureau » et la constellation opposée est celle du « scorpion ».

La religion mithraïque est donc une religion liée au cosmos et aux saisons, les rites étaient célébrés dans des grottes qui, en plus du caractère chtonien particulier, avaient représenté à l’intérieur précisément la voûte céleste, comme on peut le voir dans le mithraeum en question, où il y a aussi 11 ouvertures, nombre encore une fois non aléatoire mais qui représenterait le bien et le mal et dont 7 représenteraient les principales constellations et 4 les saisons.

Parmi les cérémonies de ce culte, on prescrivait à l’adepte une ablution dans des bassins sacrés, assez semblable à notre baptême. Il semblerait en outre que la partie la plus caractéristique du rituel était le banquet final en souvenir du triomphe de Mithra, où l’on consommait du pain, de l’eau et du vin, des « aliments » et des « boissons » que nous retrouvons également dans la culture chrétienne. En bref, on retrouve également dans le culte mithraïque les thèmes du « sacrifice », de la « dernière cène » et du « sacrifice ». de la « dernière cène » et de l' »ascension » qui sont chères au christianisme. Si les similitudes avec le christianisme sont nombreuses, les différences le sont encore plus, en effet la religion mithriaque est basée sur la libération de l’adepte et la recherche de l’accomplissement d’un lien avec le divin. Ce mythe, par bien des aspects, rappelle un peu ceux liés au culte de la déesse mère… autrement appelée… Isis !

En fait, la grotte est l’environnement chthonien typique, à partir de la mise à mort, dans ce cas du taureau, il y a la « renaissance » comme dans tous les cultes liés à la nature, qui meurt et puis ressuscite.

Le jour consacré à la divinité était le dimanche, et les cérémonies duraient environ 12 jours. Les adeptes ont été baptisés, c’est-à-dire qu’ils ont reçu le signe sacré du feu et ont pris une portion de pain et d’eau.

Au niveau inférieur de l’église, il y a un vestibule orné de splendides stucs, puis la salle, où se trouve un autel orné de ce « tauroctonia », un énorme serpent et enfin les deux déophores, l’un avec une torche baissée et l’autre avec une torche levée pour symboliser respectivement le jour et la nuit, ou plutôt les premiers Cautes. un énorme serpent et enfin les deux Cautopates, l’un avec la torche baissée et l’autre avec la torche levée pour symboliser respectivement le jour et la nuit, ou plutôt le premier Cautes, symbole de l’activité solaire entre le 21 décembre et le 21 juin ; l’autre Cautopates représente le soleil dans sa phase descendante. Dans une niche au fond est encore visible la statuette du dieu.

Le site de San Clemente est constitué de trois environnements et d’un essaim complexe de couloirs : un Triclinium, un pronaos et un environnement où les adeptes apprenaient les 7 vérités avant d’être admis aux vrais mystères, lieu facilement observable juste dans l’environnement de l' »école mithraïque », où dans les murs sont creusées 7 niches qui représentent exactement les 7 phases par lesquelles le catéchumène devait passer avant de pouvoir entrer dans le triclinium et dans le pronaos. où dans les murs ils sont creusés 7 niches avec représentés exactement les 7 phases par lesquelles le catéchumène devait passer avant de pouvoir entrer dans le pronaos et le triclinium.

Dans la descente vers d’autres milieux, alors, il est capable’ d’écouter un bruit sourd d’eau, bien toujours dans le niveau inférieur de l’église il y a une source, élément qui ferait encore plus’ penser au lien entre le culte mitriaco lié aux saisons et celui de la déesse mère.

Peu connu du tourisme de masse, ce beau mithraeum vous fait encore respirer l’air de siècles de mystères. Nous continuons vers l’église voisine de Santa Maria in Aracoeli, une église dont nous avons déjà parlé dans un autre document, et nous arrivons sur la place Saint-Marc pour suivre les traces de la déesse Isis ! Les premiers contacts avec le monde égyptien, du moins officiellement, ont eu lieu en Italie, à Rome, après la conquête de la vallée du Nil. Les cultes d’origine égyptienne qui, plus que d’autres, se sont implantés en Italie sont le culte de Serapis, qui sera plus tard Osiris associé au taureau Apis, et le culte plurimillénaire d’Isis.

C’est ainsi que nous trouvons écrites sur certaines stèles de l’époque pharaonique des descriptions de la déesse et de ses énormes pouvoirs, avec lesquels elle est capable de vaincre le mal représenté par Seth et de ressusciter son mari Osiris grâce aux « paroles de pouvoir ». La déesse peut protéger les enfants des agressions, elle peut dominer les serpents, faire reculer les flammes… Toute personne en danger peut s’identifier à Horus et demander de l’aide à la Grande Mère.

Elle est souvent représentée avec le visage brun et avec un enfant sur ses genoux, Horus, le petit fils, à partir de cette iconographie Isis sera, alors, confondue avec la Madone. Les rites d’Isis sont décrits par Ovide dans ses métamorphoses et notamment dans l’Âne d’or. Et voici l’Iside romaine, en fait un buste isidei et’ celui de « madama Lucrezia » caractérisé par le noeud mystique sur la robe et vraiment place en plaza St. Mark, à côté du Venice Building. Aujourd’hui, il reste très peu de choses du culte isidique dans la ville, un sanctuaire dédié à la déesse se trouvait sous Santa Sabina, tandis que sur le Quirinal il y avait un serapeo, c’est-à-dire un sanctuaire dédié à Osiris et aux abeilles, d’où proviennent les statues dédiées au dieu Bès qui se trouvent à côté de la pota de Villa Palombara. Le « Piedone » qui donne le nom à la rue « pie’ di marmo » ou la figure cynocéphale qui a donné le nom au contigu Santo Stefano Del Cacco appartiennent encore à la culture égyptienne.

Mais pour conclure notre voyage parmi les itinéraires isidei à Rome, vous devez vous rendre sur la proche Piazza Navona. Sur le chemin de la place, nous rencontrons le célèbre Panthéon, un lieu très controversé, certains disent qu’il a été construit par Agrippa, d’autres par l’empereur Hadrien, mais il reste un lieu de culte des nombreux dieux romains et non romains. Juste en face, nous trouvons l’église de Santa Maria Sotto Minerva, une autre allusion claire à une opération syncrétique de superposition de cultes Isis-Minerve-Maria !

Sur la place qui lui fait face, il y a un petit obélisque soutenu par un éléphant. Cette œuvre a été conçue par le Bernin, comme nous le verrons plus loin, attiré par cette culture égyptienne dans la capitale.

Le grand artiste a été influencé par une figure assez singulière, l’un des premiers à s’intéresser aux mystères égyptiens, le jésuite allemand Kircher avec son œuvre Sphinx mystagoga. Le Bernin a été très influencé par le Jésuite et de cette combinaison inhabituelle est née la splendide œuvre de la Piazza Navona, la fontaine des 4 fleuves. Dans cette fontaine, nous trouvons plusieurs connaissances égyptiennes, le Lion,. par exemple, emblème solaire et animal sacré d’Osiris, dans le mythe déjà mentionné précédemment Osiris est tué par Seth, dont l’animal représentatif est l’hippopotame, or la signification étymologique d’Hippopotamus est « cheval des rivières » et donc du côté opposé au lion nous trouvons un cheval avec la crinière au vent qui sort des eaux. La fontaine symbolise donc l’éternel équilibre égyptien entre le bien et le mal, entre Osiris et Seth, entre le lion et l’hippopotame.